L’échec en milieu professionnel est un sujet populaire depuis quelques années. On y consacre des conférences, on veut entendre parler des échecs les plus retentissants de nos personnalités publiques : politiciennes, entrepreneures, chefs d’entreprise. Un message est toujours sous-entendu : ils sont tombés, mais regardez comme ils brillent maintenant au sommet.
Ne trouvez-vous pas, comme moi, que le message est un peu vain?
Bien sûr, il est inspirant d’écouter Alexandre Taillefer dire qu’il se promenait avec sa Porsche accidentée en prétendant ne pas avoir le temps de la faire réparer, alors qu’en réalité, il était à deux doigts de la faillite. Ou encore Mélanie Joly nous expliquer les moments d’anxiété extrême qu’elle a vécus lorsqu’elle s’est présentée comme candidate à la mairie de Montréal.
Face à ces « échecs », je suis mitigée. Je sais que ce qu’ils ont vécu est réel, qu’ils ont ramé pour se garder la tête hors de l’eau, que leur niveau de stress devait être difficile à contrôler. Mais je connais aussi la fin de l’histoire. Ils brillent au sommet. Ils ont maintenant une reconnaissance et la notoriété qui vient avec le succès.
L’échec comme réalité quotidienne
L’échec fait bien souvent partie de notre quotidien. Gros, petits, sans conséquence ou prémisse à une catastrophe, ces échecs n’ont rien de glamour : ils nous ébranlent, nous font douter de nos compétences, nous obligent à regarder droit devant pour ne pas perdre de vue l’objectif, car il fait parfois sombre dans notre tunnel.
Alors que notre barque prend un peu l’eau et qu’on tente de colmater les petites fissures, on tente en permanence de trouver autre chose que des rames pour avancer. Car, les rames, c’est romantique pour la petite ballade du dimanche après-midi, mais dans une mer agitée, c’est un moteur dont nous avons besoin!
La persévérance comme moteur à la confiance
Pourquoi persévérer malgré les échecs et les doutes? Parce que nous continuons d’y croire. Et c’est ce que je voudrais que vous reteniez.
Si vous croyez en vous, en votre potentiel, prenez des risques. Posez des gestes, semaine après semaine, qui vous amèneront ailleurs. Où? Impossible pour quiconque de répondre à cette question. Mais je suis CERTAINE d’une chose : vous serez fière de votre progression.
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Dans l’un des livres que je relis régulièrement depuis plus de deux ans, The Confidence Code, on y apprend que la confiance en soi se bâtit beaucoup à travers les échecs, mais surtout avec la capacité à se relever. D’ailleurs, l’un des conseils les plus inusités recueillis par les auteures de cet excellent ouvrage nous encourage à vivre l’échec dès que possible, idéalement alors que nous sommes encore à l’école. Bon, vous me direz qu’il est un peu trop tard. Vrai. Mais jamais trop tard pour se placer dans des situations où nous sommes beaucoup moins en contrôle.
Bâtissez votre confiance dans l’action
Ce que je constate surtout, dans des situations d’apprentissage comme celles que nous vivons quotidiennement, c’est notre désir – ou plutôt la nécessité – de déployer toutes nos capacités. Nous ne naviguons pas en eau tranquille. Nous ignorons le chemin à suivre pour nous mener vers le succès et la reconnaissance, mais nous persévérons malgré tout.
Et c’est là que l’échec prend tout son sens. Semaine après semaine, prenez des décisions sans toujours savoir si ce sont les bonnes. En fait, avec le recul, vous verrez ce que vous auriez dû faire différemment. Mais pour réussir, il faut regarder droit devant, garder le cap sur l’objectif et faire des ajustements constants. Pas le temps pour l’autoflagellation et les reproches.
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L’inconnu fait peur. Vous avez peur de vous tromper. Peur du jugement des autres. Difficile, dans ces conditions, de croire que vous bâtissez actuellement votre confiance en vos compétences, et pourtant… Chaque fois que vous regarderez le chemin parcouru, vous serez ravie de ce que vous avez mis en place.
Ce que nous voulons surtout vous faire réaliser : pour avancer dans votre carrière, peu importe où se trouvent vos objectifs professionnels, prenez des risques! Et sachez qu’avec le risque vient nécessairement l’échec. Acceptez-le! Provoquez-le!